1. Introduction
J’ai voulu aborder le chapitre des objectifs, les définir, les
caractériser etc… Mais toutes mes tentatives vouèrent à l’échec, tous mes
écrits finirent par garnir ma poubelle à
droite de mon écran, et pourtant vous m’accordez bien qu’un objectif n’est pas
aussi compliqué à définir et à expliquer, en le verra…un jour !
En fait, il nous échappe très souvent de voir la complexité d’un
objectif, sa constitution, ses ramifications et ses liens. Il m’arrive de croire
que c’est une identité semi-vivante, Car voyez-vous, un objectif peut être d’un
niveau de complexité d’un protozoaire à un niveau de complexité de
super-organisme, ou il faudrait le subdiviser en sous-objectifs pour pouvoir le
cerner, ses liens sont tels que la progression pour son atteinte influe
forcement d’une façon positive ou négative sur les autres objectifs en liaison.
Alors !... Comment manager un Objectif obéissant à des lois
généralement instables dans un espace vectoriel à plusieurs dimensions et à
plusieurs variables?
Le management n’est pas une science exacte (pour le
moment…).Nous ne pouvons pas déterminer des règles et des lois ou des
axiomes managériaux pour les stocker
sous forme de matrices mathématiques, ou équations empiriques. En tous les cas
les aptitudes et les capacités de notre cerveau ne sont pas encore en mesure
d’assimiler ce concept d’une manière scientifique, précise, rationnelle et
logique. Aussi à noter que l’éventail très large de la perception et de la
concrétisation de l’objectif peut influencer d’une manière gigantesque sur la
stratégie à adopter afin d’arriver aux fins escomptées. Cibler efficacement un
objectif doit satisfaire des exigences, cela revient à construire une base
support et à la détermination d’un référentiel managérial.
La détermination du Point Zéro, du Point Cible, du Point
d’Impact et les forces de travers est
primordiale pour réussir à longer ou parcourir
la trajectoire les liant et qui dans le cas de la perfection tendra vers
une trajectoire en ligne droite.
Malheureusement, jamais deux observateurs ou plus ne pourront
s’accorder et se synchroniser pour réussir à choisir les mêmes Points, encore
moins de tomber d’accord pour emprunter la même Trajectoire. Ce phénomène
antagoniste de flux et de reflux présente bien entendu ses avantages par
rapport à ces inconvénients, ce phénomène qui engendre généralement une perte de temps et d’énergie
peut aussi être à l’origine de découvertes intéressantes, il est un moyen
d’exploration de nouvelles frontières, de découverte de nouveaux chemins et de nouveaux procédés,
par le désaccord positif ou constructif, nous avons la tendance à consommer de
l’énergie et perdre du temps et par l’occasion ouvrir la porte à de nouvelles
possibilités en explorant de nouveaux horizons, faisant tendre la trajectoire
vers une trajectoire en ligne droite (la performance). L’expérience, le flaire,
l’intelligence et l’état psychologique de chacun font la différence.
De tous ce qui vient d’être dit : Viser un objectif pour
l’atteindre revient à tirer une balle d’un fusil porté par un cavalier, montant
un cheval galopant à toute allure sur un sentier accidenté, dans le but de porter un coup mortel à un
oiseau volant dans une tempête à des centaines de mètres de celui-ci, ou à un
capitaine d’un navire des temps révolus sans compas de navigation au milieu
d’une mer déchainée dans une nuit obscure sans étoiles pour pouvoir s’orienter,
essayant de naviguer pour rejoindre le bon
port.
Si le management n’est pas une science exacte, si la bonne
vision nous fait défaut et si la bonne étoile est dans la plus part des temps
absente, en réfléchissant, je me pose des questions :
Sommes-nous dans l’aire précédant l’invention de la boussole
managériale ?
Existerait-il un aimant managérial attendant que quelqu’un le
découvre, un aimant permettant la construction d’une aiguille magnétisée qui
s’aligne sur un champ managérial encore inconnu de nos jours ?
Pourrions-nous un jour créer un instrument de navigation
managérial permettant une vision sans ambiguïté de manière à voir et situer le
Point Zéro et le Point d’Impact, permettant ainsi au manager de faire le bon
choix de ses objectifs et d’adopter une stratégie efficiente et performante,
unidirectionnelle et uniformément continue pour l’atteinte de ses objectifs.
L’homme de demain sera-t-il en mesure d’inventer un GPS de
navigation managériale pour la prise de décision ? Le manager de demain
sera-t-il capable de générer la décision parfaite et d’emprunter la trajectoire
optimale ?
Pour le moment, je laisse entre vos mains une boussole que j’ai
bricolée et que j’ai nommé BOUSSOLE MANAGERIALE, et par l’occasion, je
sollicite votre imagination pour essayer
de comprendre ses principes de fonctionnement et de deviner son mode d’emploi,
afin de me tenir au courant de son niveau d’efficacité.
2
Le bilan des objectifs
d’un décédé.
Hier, je suis allé à l’enterrement d’un de mes anciens managers, Un retraité
décédé subitement suite à un malaise
cardiaque. C’était un éternel optimiste, un spirituel qui inspirait passion,
confiance et enthousiasme. Lors de la cérémonie d’enterrement, des images de
certains évènements, que j’ai vécus par le passé auprès du défunt sont revenus
pour me faire revivre des moments majeurs où il fut un décideur écouté, un
battant acharné et opiniâtre, je me suis rappelé des moments spots où par son
charisme, il influençait les résonnements de son entourage pour le reconditionner et le faire
adhérer à ses idées et à sa démarche.
Il était fort….
Je me suis dit que ce monsieur avait dû manager sa vie de la
façon qui lui a semblé la plus juste la plus correcte. Mais !.... Avait-il
réussi ?........... avait-échoué ?.............. Qui le sait ?
Ce monsieur a dû accompli de multitudes de réalisations durant toute
sa vie.
Mais !..... Etait-il satisfait ?......... Est-il
satisfait ?..... Qui le sait aujourd’hui ?
Je me suis posé une question « Dans le cas où, on lui
donnera la chance de ressusciter, mémoire intacte et aussi revenir dans le
temps, au temps où il fut le jeune manager de notre entreprise, comment aurait
été son comportement ? Prendrait-il les mêmes décisions ?
Choisirait-il les mêmes objectifs ? Ferait-il le même parcours ? »
Qui le sait ?
Aujourd’hui, il est bien mort et enterré. D’histoire d’homme nul
n’est revenu de l’haut delà pour faire mieux ou pour corriger ses bavures.
La vie, l’ivresse du
pouvoir et de la santé du corps nous donne presque tout le temps l’impression
erronée d’une supériorité démesurée, qui pratiquement nous fait oublier notre
vulnérabilité et notre fragilité.
Je me suis dit qu’un jour prochain sera mon tour.
Je me suis imaginé à sa place un jour, porté malgré moi par des
hommes vers le lieu tant redouté. Comme lui, j’emprunterai ce chemin, comme
lui, on me couvrira de terre et on m’abandonnera à moi-même, à mon sort et à ma
destinée …….
Serai-je satisfait dans ma vie vécue ?..............
Serai-je satisfait ce jour-là ?.............. Qui le sait ?
Mais….. Moi à la différence, je peux le deviner aujourd’hui. Moi
aujourd’hui j’ai le choix et la possibilité de ressusciter et faire un bond dans
le passé pour revenir à cet instant. Certes, sans me rappeler de mon futur ni
le jour de ma fin, mais en ayant conscience d’un destin celé d’un passage
obligatoire.
La mort en soit n’est pas la fin comme on l’oublie souvent !.....
La mort n’est qu’une étape, un évènement marquant le commencement d’une autre vie parallèle. Je me réveillerai alors !
Surement, je me réveillerai. Ce jour-là, je comprendrai, ce jour-là je verrai
que durant ma très courte vie, ma satisfaction éternelle n’était conditionnée
que par un seul objectif, pas moins , pas plus, je saurai et je me rendrai
compte que je n’avais qu’un seul but dans la vie, le But………. Le but d’atteindre
l’objectif suprême.
L’Objectif suprême ?!....... mais c’est quoi ce délire ?
Pour ceux qui ne croient pas à l’haut delà, la suite ne leur
sera pas évidente.
N’oublions pas que pour nous les êtres humains, mourir est une
suite de la vie, mais sous une forme métaphysique qui échappe à notre capacité
sensorielle et à notre compréhension, Notre degré de conscience nos cinq sens,
et notre perception des choses ne nous
permettent pas de voir plus loin que le moment butoir qu’est la mort. La mort
en sorte est une croisée des chemins, là… les hommes se séparent en deux
groupes, les chanceux, ceux qui ont atteint l’objectif suprême et ceux qui
malheureusement l’ont raté.
Tous les objectifs de la vie auront une seule résultante appelés
l’Objectif Suprême, ce fameux objectif qui fera de nous des hommes
éternellement heureux ou bien des ratés
Finalement, je me suis résolu de croire qu’à l’instar d’un
oiseau qui est doté d’une boussole biologique, qui sous l’effet du champ
magnétique terrestre, lui indique le nord en tout temps et lui permet de
s’orienter, l’homme est lui aussi doté, d’une boussole managériale psychique,
qui peut lui indiquer la direction du bien en toute circonstance lui permettant ainsi de manager sa vie de la
façon la plus sûre et de la manière la plus correcte.
La boussole managériale est le moyen pour ne pas dire le seul,
qui nous permet de faire les choix optimaux, ces choix qui doivent satisfaire à
de multitudes d’exigences et surtout des choix qui sont influencés par les
choix des autres.
Faire converger ces choix parfois multidirectionnelles pour un
aboutissement optimal ne pourra se faire sont un référentiel ou les mécanismes
générant les trajectoires vers les objectifs de chacun contribuent positivement
et d’une façon optimale l’un sur l’autre.
Comment réussir à transformer le déchainement d’une mer houleuse
en un courant marin unidirectionnelle favorisant le bénéfice pour l’ensemble du
monde aquatique ? La différence de température, élève à l’équateur et basse
aux pôles génèrent ce phénomène naturel des courants marins, entretenant la possibilité de vie et engendrant un écosystème pour toute
la vie sous-marine.
Aussi le bien et le mal génèrent un champ spirituel, détectable
par la conscience humaine. Il s’agit donc d’exploiter au mieux cette faculté.
Une règle d’or :
Tout objectif dont le point d’impact rentre en contradiction avec l’objectif
suprême (le bien) est un objectif qui fait faillite, il est une carte perdante
dans le jeu de la vie.
Les objectifs qui ne sont pas en ligne avec l’objectif suprême
génèrent l’anarchie, atténuent les performances, font goulot d’étranglement
pour tous les autres objectifs en synchronisation avec l’objectif suprême.
« Le bien est
relatif » me disent certains, « Comment le reconnaitre ? »
Dilemme !
« Un bien pour l’un peut être un mal pour l’autre »,
réplique d’autres, « Comment éviter le conflit ? » conflit
d’intérêts.
Je dis qu’il s’agit d’agir au mieux !!!! Il s’agit d’être empathique
et de se mettre non seulement au barycentre du monde pour comprendre les
choses, mais aussi de se mettre, des fois, à la périphérie, pour réussir à
générer une image plus fidèle et stéréoscopique.
Le bien existe au fond de chacun de nous, certains l’ont
tellement enfoui en eux même que non seulement ils ont cessé de le percevoir,
mais aussi, en faisant du mal, ils croient très souvent faire du bien, tout
simplement.
En fin, il faut savoir
que si un renard n’est pas capable de percevoir le champ magnétique terrestre, est-ce à un aigle de venir lui faire la leçon?
Les trois Objectifs Parents.
L’objectif suprême est un composé ultra complexe, il est formé
de myriade d’objectifs, allant d’un objectif aussi simple que d’acheter une
baguette de pain pour le repas à un objectif aussi complexe que d’une terra
formation de la planète mars.
L’expérience de la vie nous a démontré que pour résoudre
n’importe quel problème complexe, il faut le diviser en sous problèmes plus ou
moins simple.
L’objectif suprême est le résultat de trois sous objectifs
relativement moins complexes, eux même subdivisés en multitudes de sous
objectifs à leurs tours, ainsi de suite, jusqu’ ce qu’en arrive à l’objectif
élément, constituant l’ensemble.
Atteindre l’objectif suprême revient à atteindre trois objectifs
majeurs qui sont et sans ordre de priorité comme suite :
Un objectif du développement, de l’épanouissement et de la
prospérité de soi.
Un objectif du développement et de la prospérité de la cellule familiale.
Un objectif de la participation au développement et à la
prospérité de la société.
D’une façon directe ou indirecte, ces trois objectifs majeurs
sont étroitement liés. L’un ne va pas sans l’autre et sont en perpétuelle
interaction et sous une mutuelle influence.
Tous les objectifs que nous aurons à générer et à gérer dans notre vie déversent
dans ces trois récipients, tous les objectifs dans la vie de l’homme
appartiennent à l’une ou à plusieurs de ces trois catégories d’objectifs qui eux
font le résultat (l’objectif suprême).
Les études et le bon sens ont ramené les penseurs, les hommes
sages et les hommes d’expérience à déduire que pour combler sa vie, l’homme a
besoin de manager les trois objectifs majeurs dans sa vie en respectant une
règle d’or. Une règle appelée REGLE DES 33%, le principe est simple, l’homme
doit manager en plus de l’effort, 33% de son temps pour chaque objectif majeur.
Favoriser un objectif par rapport à l’autre et s’écarter de
cette valeur implique forcément une négligence plus ou moins pénalisant des
autres objectifs et finit par engendrer progressivement une déficience qui aura
surement un impact négatif sur l’ensemble. Plus on s’éloigne du chiffre 33%
plus la gravité de l’impact est importante, sur le soi sur la famille et sur la
société.
En résumé on ne doit se prétendre d’être un responsable dans sa
société tout en étant irresponsable de soi ou de sa famille, ou bien, aussi on
ne peut être responsable d’une cellule familiale tout en étant irresponsable
dans les deux autres responsabilités, ainsi de suite.
Le temps dédié pour chaque objectif majeur doit être un
compromis optimal pour une réussite optimale. Pour moi, 33% est une valeur qui
doit être dédié pour satisfaire les besoins de chacun des trois objectifs
majeurs, dans un but d’obtention d’un résultat de l’objectif suprême qui sera
harmonieux, symétrique, convenable et acceptable.
En fin, l’idée de la boussole managériale est de construire dans
notre esprit cet instrument amplificateur de l’effet de cette individualité qui
est au fond de nous, qui bouscule notre personnalité, qui nous chuchote et qui
nous indique la direction du bien, mais que malheureuses, très souvent, nous
refusons d’en entendre la vérité, et cela pour une fin ,la fin de satisfaire
nos désirs inferieurs.
Notre boussole managérial est là, dans le but d’un autocontrôle continu, elle nous permet
de nous observer sans cesse: devant chaque idée générée par notre cerveau,
devant chaque désir qui traverse notre esprit, elle est là pour nous incite à marquer une pause afin de
connaître la nature de nos penchants, de nos convoitises, afin de nous permettre
d’analyser et de connaître la nature de chaque impulsion de chaque tentation en
but de savoir dans quel sens nous sommes entraîné, vers le Bien ? Ou vers
le Mal ?
Une Société consciente, vivant dans un climat d’intelligence de
groupe, cherchant l’intérêt commun, et dont
les individus sont dotés et font bon usage de la BOUSSOLE MANAGERIALE, est une société
gagnante à tous les coups. Chaque individu gagne en société, gagne en sa famille, gagne en soi et fini par
atteindre son objectif suprême.
En résumé, nous ne pourrons nous orienter sur le chemin de la
vie et la manager sans une boussole managériale, en tout moment, elle est là
pour nous indiquer le sens, en tout moment le Point Zéro, le Point Cible, et le
Point d’Impact sont connus, en tout
moment en extrapolant, la courbe d’avancement nous donne une grande idée sur le
résultat escompté. Est-ce bien ?... Est ce mal ?...
La boussole managériale est un composé d’âme et de conscience dans
tout objectif.
Question : Où sommes-nous de tout cela ?